En septembre 2014, la HAS (Haute Autorité de Santé) a précisé la nouvelle recommandation de l’orthèse d’avancée mandibulaire dans le traitement de l’apnée du sommeil
L’orthèse est désormais reconnue comme plus efficiente que la ventilation nocturne dans le traitement des apnées modérée (indice d’apnée de 15à30/h)
Du nouveau pour définir les conditions de prise en charge du traitement des apnées du sommeil.
L’HAS vient de définir plus de flexibilité pour la prise en charge des orthèses qui sont un traitement efficace dans les SAOS sans surpoids, avec un index d’apnées- hypopnées qui reste modéré. Il y a également des changements dans les critères de remboursement des PPC avec introduction de la notion de l’existence de maladie cardiovasculaire associée ou d’accident vasculaire cérébral.
Le choix du traitement du patient se définit en fonction des symptômes et de la sévérité du syndrome, mesuré par l’indice d’apnées-hypopnées (IAH). La HAS recommande de traiter les patients dont le SAHOS est modéré ou sévère, c’est-à-dire avec un IAH qui dépasse 15 et qui présente au moins trois des symptômes suivants : somnolence diurne, ronflements sévères et quotidiens, sensation d’étouffement ou de suffocation pendant le sommeil, fatigue diurne, nycturie, céphalées matinales. Le choix du dispositif médical (PPC ou OAM) dépend de la sévérité des symptômes.
La PPC est recommandée en première intention lorsque l’IAH est supérieur à 30, et lorsque l’IAH est compris entre 15 et 30, en présence d’un sommeil de mauvaise qualité (au moins 10 micro-éveils par heure de sommeil) ou d’une maladie cardiovasculaire grave associée (hypertension artérielle résistante,
fibrillation auriculaire récidivante, insuffisance ventriculaire gauche sévère ou maladie coronaire mal contrôlée, antécédent d’accident vasculaire cérébral). Dans toutes ces situations, l’OAM est une alternative en cas de refus ou d’intolérance à la PPC.
L’OAM est recommandée en première intention lorsque l’IAH est compris entre 15 et 30 en l’absence de maladie cardiovasculaire grave associée. Dans ce cas, l’OAM est en effet plus efficiente que le dispositif de PPC.
Les mesures hygiéno-diététiques sont recommandées, quelle que soit la gravité du syndrome, dans tous les cas.
En résumé,l’HAS recommande pour les patients atteints de syndromes d’apnées du sommeil avec un index d’apnée, hypopnée inférieur à 30, sans maladie cardiaque grave, d’utiliser préférentiellement l'orthèse plutôt que la ventilation nocturne.